la sophrologie (en général)
Comme toute science, la sophrologie a ses propres termes, spécifiques, "des gros mots", comme dit une amie sophrologue, je vais donc essayer de présenter simplement le contenu d'une séance.
La sophrologie se vit à l'intérieur de soi, avec la vivance phronique : les sensations, les sentiments, les perceptions, et c'est cette vivance qui transforme, il n'est donc pas question ici, d'avoir la prétention de faire une "séance sophrologie internet".
La sophrologie caycédienne phénoménologique n'est pas une relaxation avec une visualisation de belles images, pas non plus de musique douce qui mène à l'endormissement.
Le terme relaxation est employé ici, au sens étymologique : libération, relaxer un prisonnier, le libérer de ses entraves.
Toute détente musculaire ou baisse de vigilance n'est pas nécessairement associée à une libération, car nous sommes prisonniers de certaines "mauvaises habitudes".
Nous travaillons dans l'ici et maintenant, en mettant de côté nos problèmes actuels (faire des réductions), prendre conscience de ce qui se passe en nous, notre vie biologique, de ce que nous ressentons (la vivance phronique), prendre conscience de toutes les potentialités qui sont en nous et des possibilités que nous donnent ces potentialités.
Trouver le moyen de bousculer nos mauvaises habitudes, et vivre autrement notre existence afin qu'elle ait un sens et une valeur nouvelle.
L'effort aussi que nous devons faire pour nous transformer et être différents.
La sophrologie caycédienne n'utilise pas la psychothérapie, la psychanalyse et le retour sur le passé : le passé colore en effet notre vie d'aujourd'hui, mais aujourd'hui nous ferons ce que nous serons demain.
La méthode se pratique soit assise, soit debout, avec une posture qui implique un tonus musculaire suffisant pour que le corps reste bien présent en permanence à la conscience.C'est une des plus grandes lois qui doit présider à tout travail sophrologique.
La 1ere séance : sophronisation de base
(le sophrologue dit nous ou je, il n'est pas spectateur, il participe à l'entrainement).
Apprendre à bien respirer et se concentrer sur l'ici et maintenant, laisser le mental de côté.
Puis avec le sentiment de la situation (plutôt phénoménologique), mettre des mots ce qui se passe en nous, ici et maintenant, toujours en se centrant sur notre ressenti, notre ambiance intérieure. Nous concentrer sur autre chose que nos problèmes, détourner notre regard et commencer à faire des réductions – sans jugement, sans comparaison, sans analogie, sans a priori - c'est ce qui va nous permettre de nous poser et préparer notre mental et notre être à autre chose.
Le sentiment de la situation n'oblige pas à parler de choses intimes, mais de la façon dont la vie se manifeste au plus profond de nous, selon ces diverses modalités (le jouir et le souffrir : le pathos de la vie).
Dialogue pré-sophronique
Explication des différentes étapes de la séance :
L'entraînement
Commencer l'entraînement en favorisant une libération des tensions de toutes les parties de notre corps (tête, cou, nuque, bras, thorax, bassin) en touchant progressivement notre tête, notre cou…et prendre conscience de la forme réelle et non imaginaire de ce que nous sommes, repérer notre vie biologique avec nos organes internes et ce que nous ressentons, et amener tranquillement la détente dans cette partie du corps.
Si tous les possibles s'accumulent au cours de la séance, c'est que les choses se mettent en place.
Pause phronique d'intégration
Tout se passe dans l'éprouvé et non pas dans la représentation, laisser le phénomène se manifester et l'accueillir, tout simplement, sans chercher à comprendre et c'est la vivance, unique, intime, jamais semblable.
Désophronisation
Prendre le temps de redynamiser tout le corps.
Phéno-description
Laisser l'intellect et le mental de côté, pour aller à l'authentique, mettre des mots"vrais"sur le ressenti de cette séance.